La protection d'un environnement d'exception
C’est justement en empruntant les chemins tracés depuis des siècles que l’on peut découvrir le vignoble installé sur les coteaux parfaitement exposés. Leur sous-sol, argilo-calcaire, est propice à la culture de la vigne. Et c’est justement en haut de ces coteaux à Spoy, qu’un endroit préservé accueille la « réserve naturelle régionale de la pelouse de la côte de l’étang ». Il est possible de découvrir ici une végétation représentative du barrois champenois : les pelouses sèches. Elles représentent un grand intérêt écologique pour la flore et la faune de ce micro terroir. Un bel exemple de biodiversité à préserver en adaptant des pratiques culturales respectueuses de l’environnement. C’est ce que Sophie et Francis appliquent dans la conduite de leur vignoble. A la bonne saison et pour qui sait observer, on peut admirer des espèces végétales protégées de la famille des orchidées sauvages…
On peut imaginer l’implication des vignerons à préserver leur terroir et leur histoire en hommage à ceux qui des siècles avant eux ont su déceler sa richesse et implanter cette activité viticole. A une vingtaine de kilomètres de Spoy se trouve l’abbaye cistercienne de Clairvaux, fondée au XIIème siècle par St Bernard. Ce sont les moines qui les premiers ont travaillé la vigne, créé des sites de pressurage et de stockage des récoltes. 900 ans de savoir-faire et de pratique !
La transmission
Sophie et Francis ont compris que dans une aventure familiale chaque génération a sa mission pour innover et perpétuer. Ils sont tous deux issus du milieu de la terre et connaissent la valeur de la transmission. Ils sont très attachés à leur cercle familial et amical. C’est cette ambiance là qu’ils insufflent lors des grands travaux : palissage, vendanges, dégustations pour les assemblages.
La commercialisation est aussi une affaire de famille. Leurs frères et sœurs, leurs amis les suivent, les encouragent et sont les dignes influenceurs des Champagnes Coquard Bour ! Tout cela sous l’œil bienveillant du papa de Sophie encore très actif sur l’exploitation. La double activité de Francis, entre agriculture et viticulture donne aussi une vision plus globale sur les enjeux à venir. Je veux dire par là qu’il n’en reste pas à la seule connaissance du secteur viticole champenois. Il connait les problématiques des marchés, a su diversifier son exploitation agricole en se lançant très tôt dans l’aventure de la chanvrière de l’Aube, en ayant vécu les aléas des quotas laitiers etc… Il a su raisonner ses pratiques culturales liées à la protection de l’environnement.
La reconnaissance
Sophie et Francis ont su oser lorsque le moment était venu et exposer leurs vins lors de dégustations d’experts. C’est ce qui leur a permis d’être de suite référencés par de grands noms de la gastronomie.
La générosité, pilier de nos valeurs
C’est cette générosité que l’on peut retrouver lors d’une visite du domaine à Spoy. C’est la famille réunie qui vous accueille, dans un tout nouvel espace décoré par Sophie. L’ambiance est chaleureuse, on s’y sent bien.
La maison familiale est au bord du Landion, ce cours d’eau qui sillonne la vallée du même nom. Elle est facilement identifiable puisque presque adossée au pont romain qui se trouve à l’entrée de Spoy. Là c’est tout une partie de l’histoire ancestrale du village et on a l’impression que la maison a toujours été là comme gardienne de la voie que les romains avaient tracée pour joindre Lutèce à Bâle… En effet ce pont en arc date de l’an I, il enjambe le Landion pour rejoindre Bar-sur-Aube. Il fait la fierté des habitants de Spoy depuis toujours et vient ajouter le mystère de ses vieilles pierres au charme du village.
